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PEPS-PHALEMPIN

Liste Phalempin Écologique Participatif et Solidaire - Phalempin (Nord) - Conseil Municipal 2020 2026

Des pesticides partout.

Des pesticides partout.

Au moment où plusieurs sénateurs de droite déposent une proposition de loi pour revenir en arrière sur les règlementations qui protègent notre santé et la biodiversité, l’association Générations Futures a dévoilé ce jeudi 13 février son nouveau rapport « Pesticides c’est dans l’air – Épisode 4 », qui met en lumière une présence généralisée de pesticides dans l’air de la Métropole Européenne de Lille (MEL).
Menée sur plusieurs mois à l’aide de capteurs passifs, cette étude révèle que l’exposition aux pesticides ne se limite pas aux zones agricoles : même en plein centre de Lille, des résidus de pesticides sont détectés en quantités significatives.
Après plusieurs études localisées en zone rurale, notamment autour d'Hazebrouck, Générations Futures a souhaité élargir son enquête afin d’évaluer la dispersion des pesticides dans l’air au sein de la MEL, territoire densément peuplé de 1,2 millions d’habitants. L’association a installé des capteurs à Aubers (zone rurale), Wambrechies (zone périurbaine), Villeneuve d’Ascq (zone urbaine) et Lille centre (hyper centre).
Les résultats montrent que l’on trouve :
21 pesticides différents détectés en zone agricole (Aubers, comparable à Phalempin),

20 pesticides en zone périurbaine (Wambrechies);
18 pesticides en zone urbaine (Villeneuve d’Ascq);
15 pesticides en plein cœur de Lille.

Bien que les concentrations soient plus élevées en zone agricole, la pollution de l’air par les pesticides s’étend bien au-delà des zones de pulvérisation, atteignant des niveaux significatifs en milieu urbain. À Lille centre, les quantités piégées représentent encore 42 % de celles mesurées en pleine zone agricole !
Il s'agit de substances toxiques toujours autorisées, mais aussi d'autres, interdites depuis des années.
L’analyse des prélèvements a permis d’identifier plusieurs substances préoccupantes. Parmi elles, le prosulfocarbe, un herbicide volatil couramment utilisé en agriculture, mais aussi le phtalimide, un métabolite de pesticides classés cancérogènes possibles en Europe. Plus inquiétant encore, la présence de terbufos sulfone, un résidu d’un pesticide interdit en Europe depuis 2002, et de perméthrine, un insecticide dont l’usage agricole est interdit depuis plusieurs années, venant sans doute d’une utilisation non agricole.
Face à ce constat, Générations Futures appelle les pouvoirs publics à agir sans délai pour :
- Mettre en place un suivi régulier des pesticides dans l’air, intégrant les zones rurales et urbaines;
- Interdire rapidement les pesticides suspectés d’être dangereux pour la santé humaine, notamment ceux classés cancérogènes ou reprotoxiques;
- Informer les populations lors des épandages de pesticides en alertant les riverains et promeneurs en amont des pulvérisations et en donnant accès au public aux registres d’épandage;
- Revoir la politique de réduction des pesticides;
- Mobiliser la MEL, pour impulser une politique ambitieuse de réduction de l’usage des pesticides sur son territoire, en particulier sur les champs captants d'eau potable.
« Ce rapport confirme une réalité inquiétante : nous respirons tous des pesticides ! Il est urgent d’adopter une politique cohérente et ambitieuse pour réduire notre exposition et protéger la santé publique. » – François Veillerette, porte-parole de Générations Futures.
Il ne doit y avoir ni agribashing, ni écolobashing. Ne pas protéger convenablement la santé des populations, c'est accroître les risques de maladies graves, qui sont en augmentation et qui coûteront de plus en plus cher à la collectivité (1). Ne pas protéger la biodiversité, c'est laisser se poursuivre l'extinction de masse dont nous faisons partie.
Il faut sortir de ce système agrochimique qui est comme une drogue dure dont les agriculteurs sont aussi victimes et les soutenir dans l'évolution de leurs pratiques.

https://r.newsletter.generations-futures.fr/mk/mr/sh/7nVTPdZCTJDXP4ftguOfys23INiJgkT/ztC2-I4rLXFT

(1) Le développement rapide de beaucoup de maladies non infectieuses ne trouve pas d'explication officielle,  mais la cause la plus probable est l'accumulation dans notre environnement et dans nos corps de produits de synthèse conçus pour tuer et répandus massivement autour de nous depuis des décennies :

Source : Hélène Grosbois.

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